photographiste

« Les échos de photons m'ont amenée aux échos de spin qui sont à l'origine de l'imagerie par résonance magnétique qui permet de voir le corps humain d'une manière complètement transparente. Ce fut pour moi un virage de discipline entre la physique et l'informatique. J'ai fait une thèse en informatique sur l'analyse d'images et petit à petit je suis arrivée à la problématique des moteurs de recherche d'informations - avec une particularité, la recherche d'informations par le contenu visuel. Comment rechercher une image, un visage ou un contenu visuel sans avoir de mots-clés ? Aujourd'hui, la recherche d'informations passe beaucoup par l'analyse de contenus multimédia et c'est ce qui m'a occupée ces dernières années à l'INRIA où j'ai dirigé une équipe de recherches. C'est l'Institut National de Recherche en Informatique et Automatique, créé en 1967 suite au plan calcul visant à doter la France d'une autonomie au niveau du calcul et de l'informatique.

Ikona/Maestro est une plate-forme logicielle mise au point par notre équipe et qui nous a permis de développer des applications de reconnaissance d'espèces végétales, avec par exemple une application mobile qui propose l'identification des espèces photographiées. C'est utile à la fois au grand public et aux professionnels pour la préservation des espèces protégées. Une autre application de nos recherches d'informations visuelles a été faite en collaboration avec le ministère de l'Intérieur pour la lutte contre la pédo-pornographie. Un de mes objectifs actuel, dans le cadre de l'Institut Société Numérique, est de rassembler des experts de disciplines différentes - du numérique, mais aussi des juristes, des sociologues, des économistes -, afin de favoriser la confiance et l'appropriation des technologies numériques par le grand public. L'objectif majeur est de rapprocher l'avis, la parole des scientifiques, de ceux du décideur politique ou industriel. »

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