marie-hélène le ny

  Infinités plurielles

 photographiste







«
Je voulais savoir le pourquoi des choses ! C'est pour cela que je suis devenue une scientifique. À Istanbul, je suis allée à l'école de médecine parce que tous les bons élèves étaient encouragés à faire des études de médecine. Je n'ai pas beaucoup aimé ça, mais j'ai aimé la biophysique, la physiologie et les sciences fondamentales, alors ensuite, j'ai fait un doctorat en physiologie. Je voulais connaître les raisons sous-jacentes des phénomènes et savoir ce qui pouvait être fait pour traiter de grands groupes de patients. Je m'intéresse davantage à la recherche clinique et, depuis 20 ans, je travaille sur un antioxydant destiné à traiter les troubles liés au stress oxydatif ou aux radicaux libres. Le nom scientifique de notre antioxydant est N-Acetylcysteine amide - appelé "NACA" en abrégé. Nous avons utilisé avec succès le NACA dans des modèles animaux et publié de nombreux articles. Les bons résultats me rendent toujours très heureuse. J'ai reçu de nombreux financements de la part des Instituts américains de la santé pour nos recherches sur le NACA, mais cela me contrarie parfois que mes meilleures propositions ne soient pas financées. Malgré cela, je n'abandonne jamais !

J'ai été dotée - ou maudite - d'une énergie considérable, ce qui me permet de gérer beaucoup de choses à la fois. En tant que personne très énergique, j'inspire les étudiants. J'adore enseigner. J'enseigne la biochimie, un sujet très difficile car il y a beaucoup de mémorisation. En biochimie, chaque phrase est nouvelle pour les étudiants. J'encouragerais sans hésitation les jeunes femmes à se lancer dans les sciences et à travailler dans le monde académique, dans une université. Nous avons des horaires flexibles et vous êtes votre propre chef. J'ai la liberté de travailler à tout moment et en tout lieu. Une autre chose que j'aime dans la vie universitaire, c'est de rencontrer de nombreuses personnes de tous les pays lorsque je participe à des conférences. J'aime tout dans la science ; c'est un travail sans fin. Parfois, lorsque j'ai besoin d'évacuer un surplus d'énergie, je cours, je fais du vélo ou je joue au tennis. La plupart du temps, lorsque je travaille dur, j'inhibe tellement mes émotions que je ne les ressens même pas, ce qui me permet d'accomplir mes tâches. En revanche, pendant les vacances, j'adore lire et écrire des poèmes. Les mots me viennent tout seuls ! »

Nuren Ercan,
Richard K. Vitek/FCR Endowed Chair in Biochemistry, département de chimie, Missouri S&T, États-Unis


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