marie-hélène le ny

  Infinités plurielles

 photographiste







«
Un de mes meilleurs souvenirs de chercheure reste l'aboutissement de ma thèse à l'université de Lille, après trois années consacrées à des travaux de recherche pour l'industrie pharmaceutique. Lors de la troisième année, j'ai enfin commencé à obtenir des résultats encourageants. Je cherchais à développer une nouvelle voie de synthèse pour une molécule pharmaceutique, en utilisant la catalyse pour rendre cette synthèse beaucoup plus propre.
Cette approche met en œuvre des catalyseurs - généralement des espèces métalliques - qui rendent possible ou accélèrent la réaction. L'objectif est d'avoir un catalyseur actif et sélectif en évitant d'avoir de nombreux sous-produits dans une réaction, et donc d'obtenir uniquement le produit voulu. En stage post-doctoral à l'université d'Exeter au Royaume-Uni, j'ai ensuite travaillé sur la synthèse de molécules naturelles.

 

A l'heure actuelle, mes recherches sont orientées vers le développement d'une chimie plus réfléchie via l'utilisation de nanocatalyseurs dans l'eau. Ces espèces catalytiques sont des agrégats d'atomes métalliques de très petite taille - entre 1 et 10 nanomètres. L'objectif est de concevoir et caractèriser des catalyseurs qui soient actifs, sélectifs, mais également recyclables pour contribuer à une chimie plus respectueuse de l'environnement. C'est un travail de pugnacité, il faut être persévérant - on cherche mais on ne trouve pas toujours... En tant qu'enseignante chercheure dans le laboratoire de nano-catalyse à l'École Nationale Supérieure de chimie de Rennes, mon métier est assez varié et très enrichissant. Je suis en contact permanent avec des étudiants, des doctorants, des chercheurs et des personnels administratifs. Actuellement, en plus de mes responsabilités pédagogiques, je m'occupe de la démarche qualité au sein de l'école. »

Audrey Denicourt
Enseignante Chercheure, École Nationale Supérieure de Chimie de Rennes


précédente


 suivante


 Sortie