marie-hélène le ny |
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photographiste |
« J'ai travaillé sur les ruines de guerre à Beyrouth dans le cadre de mon doctorat en géographie. C'est un sujet qui me captive complètement. J'ai observé un corpus photographique - notamment de Gabriele Basilico, mais surtout menés des entretiens qualitatifs auprès de la population libanaise, de professionnels (architectes, avocats, hommes politiques) et denseignants-chercheurs (géographes, sociologues, littéraires). Beyrouth s'est acharnée à faire disparaître les ruines et à faire oublier la guerre et je me suis appuyée aussi sur des études socio-anthropologiques, historiques et géographiques menées sur l'histoire urbaine et la reconstruction du centre-ville de Beyrouth. À partir de cet effacement des ruines, j'ai interrogé les projets de reconstruction qui ont métamorphosé cette ville en mutation, en collaborant par exemple avec des architectes et des artistes du projet Solidere - le grand projet de reconstruction de Beyrouth.
La
conservation des ruines et la volonté de les laisser telles
quelles dans le paysage en témoignage de la guerre est
une question intéressante - en lien avec la conservation
et la protection du patrimoine. |
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Juliette El-Abiad Docteure en Aménagement, Urbanisme & Dynamique des espaces, Sorbonne Université |
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