photographiste

« La contrôlabilité de systèmes d'équations aux dérivées partielles a occupé ma recherche doctorale en mathématiques appliquées. Adolescente, j'étais plus à l'aise avec ce qui touchait aux lettres et au dessin, mais en seconde je me suis rendue compte qu'au milieu de toutes mes camarades de classe qui détestaient les maths, je ne m'en sortais pas si mal et que j'aimais bien ça... j'ai choisi un bac scientifique. Il ne faut surtout pas se dire "ça, ce n'est pas pour moi !", il faut en discuter avec ses professeurs.
J'aime bien le fait d'avoir un raisonnement assez carré. En maths, on étudie des équations qui viennent de différents milieux et qui régissent l'évolution de certaines variables - ça peut être la distribution de la température dans un corps par exemple. Si on laisse évoluer l'équation librement, elle va arriver à un certain état à un instant donné. La contrôlabilité c'est, en jouant un peu sur le système, l'amener à l'état voulu à un instant choisi.

Les modèles de battements cardiaques nous préoccupent. Nous cherchons à construire des modèles tenant compte des observations dont on dispose déjà. À partir de l'observation d'images IRM de patients, nous essayons d'intégrer les données relatives à ces IRM cardiaques pour proposer un modèle réaliste de battements cardiaques, ou de cycles cardiaques, qui prenne en compte des paramètres spécifiques aux patients en question. En disposant d'un système de référence pour le cas d'un patient sain, et à partir de l'observation de l'IRM cardiaque d'un autre patient, on peut déterminer la zone dans laquelle il pourrait y avoir un infarctus. En ce moment il y a beaucoup d'applications des mathématiques dans le domaine de la santé. Il ne faut surtout pas se fermer les portes soi-même, quand on a envie de faire quelque chose, il faut essayer de le faire, avancer et découvrir au fur et à mesure ce qui nous intéresse vraiment ! »

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