marie-hélène le ny |
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photographiste |
« J'ai
fait mes études d'ingénieure en mécanique au Brésil,
d'où je suis originaire. Au début, ma mère
voulait que je sois dentiste. J'ai réussi à lui
démontrer qu'ingénieur mécanicien est un
métier pour une femme comme pour un homme, même
si j'étais la seule femme dans ma promotion à l'Université
de Campinas. Quand j'avais 18 ans, un professeur de physique
proposait un travail d'initiation scientifique pour lequel, au
début, il ne voulait pas de moi parce que j'étais
une fille ! Cela fait 30 ans, et je reçois encore un mail
de lui pratiquement tous les jours. On voyait vraiment ses yeux
briller quand il parlait de recherche - il s'appelle Aruy Marotta,
c'est sans doute lui qui m'a permis d'associer la passion à
la recherche. Après mes études dingénieur,
j'ai commencé à travailler chez ALSTOM et ils m'ont
envoyée en France pour faire une année de spécialisation
en hydraulique. Jai toujours fait de la recherche dans
des domaines très appliqués.
Le sujet de ma thèse était l'érosion de cavitation. Aujourd'hui, les mots-clés de mes recherches, sur la mécanique des fluides à la base, sont cavitation et turbomachines (pompes et turbines). Je mintéresse notamment aux régimes de fonctionnement instables et au couplage de ces machines avec les circuits environnants. Je travaille beaucoup en partenariat avec différents industriels. Je suis professeure des universités depuis 2008 et je dirige plusieurs thésards. La présence des jeunes dans la recherche est vraiment fondamentale, ils apportent un regard nouveau en critiquant utilement ce qui a été fait. Mes doctorants sont mes principaux collaborateurs, ils m'apprennent beaucoup. Quand une recherche est bien faite, elle aboutit certes à la résolution de certains problèmes, mais elle soulève surtout de nouvelles questions. La recherche nous fait évoluer, elle nous remet en question, elle nous donne vraiment des ailes... » |
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Regiane Fortes Patella Professeure des universités, INP Grenoble |
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