marie-hélène le ny |
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photographiste |
« Faire
des maths aboutit à des métiers passionnants et stimulants
qui permettent de nombreux échanges avec des collègues
- dans son milieu immédiat ou au bout du monde. On peut
s'ouvrir sur beaucoup de choses, il y a de nombreuses de passerelles
qui aboutissent souvent à de grandes joies dans les carrières.
Au départ j'étais attirée par les applications
des mathématiques, savoir que ce que je ferai pourrait
aider à résoudre des problèmes concrets.
J'ai d'abord fait une thèse dans l'industrie, chez Eurocoptère.
Cela m'a beaucoup plu mais au bout d'un moment j'ai ressenti
le besoin de refaire des choses plus théoriques. Je suis
repartie vers une autre thèse complètement théorique,
cette expérience m'a permis de concilier recherche pure
et recherche appliquée. J'ai été ensuite
recrutée comme chercheuse par l'Inria, un institut où
l'on mène des recherches sur un très large spectre,
elles peuvent être théoriques et aller jusqu'au
transfert.
Je fais de la commande robuste sur des systèmes dynamiques complexes qui peuvent comporter des retards - les moteurs par exemple. Comment contrôler un système quand une information a pris, à un moment, du retard ? Nous développons des techniques pour les systèmes de dimension infinie, nous avons une grande activité d'analyse mathématique de ces modèles. Nous regardons aussi la robustesse. Nos contrôleurs doivent être robustes afin de pouvoir contrôler un modèle qui serait un peu différent du modèle imaginé, et de pouvoir prendre en compte toutes ses perturbations. Nous avons d'autres types d'applications, à la médecine par exemple. En ce moment nous modélisons la leucémie myéloblastique aiguë en vue d'optimiser les traitements par poly-chimiothérapie. Nous voulons avoir le meilleur résultat possible en associant deux médicaments et aussi avoir le minimum de résistance à ces médicaments. » |
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Catherine Bonnet Directrice de recherche, projet DISCO, Inria Saclay - Île-de-France |
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