marie-hélène le ny

  Infinités plurielles

 photographiste





 

« Mon goût du savoir s'est construit quand j'étais toute petite. J'ai commencé à apprendre avec mes frères et sœurs qui allaient déjà à l'école. J'ai fait une licence de mathématiques et suivi des cours de physique, et bien que le goût des mathématiques l'ait emporté, j'ai gardé un vif intérêt pour la physique.
En mathématiques, il y a beaucoup de domaines de recherche : l'algèbre, l'analyse où l'on fait des Equations à Dérivées Partielles. Mes préférences vont plutôt vers l'analyse, la physique-mathématique et la théorie spectrale. Grâce à ma thèse, j'ai pu me lancer dans la branche commune de la physique-mathématique. Je travaille sur les phénomènes de localisation qui permettent d'étudier le transport électronique dans les milieux désordonnés où les électrons restent piégés dans certaines régions et ne peuvent ainsi transporter de courant.

 

J'ai un poste ATER à Toulon cette année. C'est un contrat d'attachée temporaire d'enseignement et de recherche, pour une année. Quand on enseigne, on se retrouve dans une atmosphère différente, c'est génial de pouvoir transmettre un savoir, d'être en contact avec des étudiants et de voir que finalement, on a réussi à faire comprendre quelque chose qui bloquait peut-être depuis des années.
Après ma thèse, je ferai des dossiers de candidature pour devenir maître de conférences. Parallèlement, je chercherai un post-doc à l'étranger. Je voudrais expérimenter la recherche hors du cercle français. Dans ce milieu de la recherche, on peut perdre confiance en soi facilement. Il faut vraiment être très patiente et se faire confiance. Il faut tenir bon ! Les femmes ont encore beaucoup de chemin à faire pour pouvoir prendre vraiment toute leur place dans la recherche en mathématiques. »

Amal Taarabt
Doctorante en mathématiques -Laboratoire AGM, Université de Cergy-Pontoise

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