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Avoir eu des enfants au début de ma carrière,
dans
le secteur des radars, m’a obligée à interrompre
des projets en cours. À mon retour, à chaque fois,
j'ai dû changer de projet et d'équipe. Cela a développé
chez moi une certaine adaptabilité à de nouvelles
responsabilités, à être efficace assez rapidement.
J'ai alterné des responsabilités opérationnelles
d'équipe avec des responsabilités de coordination.
Pour réussir dans son métier, une femme chargée
de famille doit être entourée de moyens offerts
par la société, par son entreprise ou par sa famille.
Professeure de médecine, ma mère m'a donné
une curiosité scientifique. Dans ces métiers, nous
avons la chance de vivre chaque jour quelque chose de nouveau,
de créer, de participer à l'innovation, et c'est
passionnant. En tant que femme, j'ai développé
une exigence très forte d'être extrêmement
professionnelle et d'être toujours irréprochable.
Depuis 2013, j'ai développé un nouveau centre de
l'ASE près d'Oxford, au Royaume-Uni.
Au
sein de l'agence spatiale européenne, j'ai
dirigé le secteur des télécommunications.
C'était très enrichissant sur le plan de l'alliance
des cultures.
C'est étonnant d'efficacité, de rapidité,
de créativité quand on rassemble des gens qui,
face à un même problème, ont des façons
différentes de le traiter et génèrent ensemble
des solutions extrêmement puissantes. Le jour où
l'on réussira à enrichir ces synergies de compétences
de la dimension féminine, on bénéficiera
de l'ensemble des forces de l’Europe. Les récents
développements technologiques que nous avons réalisés
ont permis aux satellites européens d'atteindre le plus
haut rang mondial. Dans mon domaine, l'utilisation des satellites
complète les moyens terrestres pour faire des télécommunications,
de la télé, de l'Internet et aussi de la 5G - rendant
possible une société numérique inclusive.
Rien n'est comparable au lancement d'un satellite, c'est un moment
extrêmement intense, qui provoque une émotion inoubliable.
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