marie-hélène le ny |
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photographiste |
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A l'interface de la mécanique des matériaux
et
de la métallurgie, mes problématiques sont liées
à la construction d'avions, de voitures, de centrales
nucléaires ou d'instruments de musique... Mon travail
consiste à comprendre, à analyser et modéliser
ce qui se passe quand on fait subir une transformation à
un morceau de métal - que ce soit en mettant en forme
une pièce de saxophone ou une portière, ou en lui
faisant subir un traitement thermique. Lors de ces opérations
le matériau se modifie énormément et cela
va conditionner ses propriétés d'emploi. Les métaux
évoluent sans cesse. On modifie la composition des alliages
ou on les élabore à partir de matières recyclées
dont on a plus de mal à contrôler la composition
et les comportements. On ne travaille pas assez sur de nouveaux
procédés autour du recyclage des métaux.
Nous exportons beaucoup de matières à recycler,
en Inde par exemple, qui reviennent après en France pour
être transformées.
Quand on est chercheur, pour pouvoir explorer les sujets qui nous intéressent, il nous faut aller chercher des financements, écrire des projets, développer des sujets de collaborations avec des partenaires industriels. Quand on devient expert dans un domaine, on peut être sollicité pour participer à des comités de réflexion sur la recherche de demain. C'est important d'avoir des experts métallurgistes là où on va utiliser les métaux, pour connaître l'impact des procédés de transformation. Nous partageons souvent nos préoccupations concernant des problématiques compliquées avec les jeunes chercheurs dont nous encadrons les travaux. Donner des cours nous permet aussi de mûrir notre pensée. La recherche est très utile à la société et c'est très important qu'il y ait des jeunes qui reprennent le flambeau, aussi j'aime bien aller raconter la science aux collégiens et aux lycéens. J'essaie d'ouvrir le plus possible notre laboratoire vers l'extérieur. » |
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Brigitte Bacroix Directrice de Recherche, CNRS, Université Paris 13 |
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