photographiste

« Très tôt j'ai eu le goût des mathématiques, j'ai des souvenirs de merveilleux livres de problèmes en primaire... Ma thèse en informatique théorique portait sur des modèles discrets représentant des traces d'exécution de programmes - qui permettent d'étudier la manière dont plusieurs programmes qui s'exécutent en parallèle peuvent se synchroniser et obtenir le bon résultat ou pas. Lors de mon post doc à Oslo, j'ai travaillé sur cette même notion de traces d'exécution, mais pour les spécifications de systèmes distribués. Ensuite, j'ai évolué vers la spécification de propriétés de sécurité pour les petits objets portables, de type téléphone, cartes à puce, RFID, toujours dans des modèles théoriques, mais de plus en plus appliqués à des objets concrets. Actuellement je dirige le centre de recherche Inria Paris-Rocquencourt où une quarantaine d'équipes de chercheurs travaille sur des sujets en mathématiques appliquées ou en informatique.

Mon rôle est de mettre en place un contexte qui permette aux chercheurs de travailler et de progresser dans leurs travaux. L'Institut définit son plan stratégique avec des grands domaines de recherche dans lesquels les chercheurs proposent des projets scientifiques en montant des équipes-projets - au principe même d'Inria. Ces équipes-projets sont créées pour quatre ans, puis évaluées et renouvelées - ou pas. Des projets sont en cours sur des applications des mathématiques à la biologie, sur l'organisation des réseaux mobiles, sur la structure des réseaux sociaux, sur les middlewares qui permettent l'interaction d'objets hétérogènes. Nous menons aussi des recherches sur la sécurité et les questions liées au respect de la vie privée. Aucun programme ne pouvant être sécurisé à 100 %, il est important qu'avant d'utiliser une application, les usagers sachent ce qu'ils peuvent en attendre, quelles données on peut lui confier et l'usage qui pourrait en être fait. »

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