marie-hélène le ny

  Infinités plurielles

 photographiste







« Mon goût pour les maths remonte à mon enfance à Ankara, en Turquie. J'ai toujours voulu avoir 10/10 aux devoirs de maths ! J'avais une famille très encourageante, surtout mon père. Il voulait que tous ses enfants réussissent leurs études – garçons et filles. Après avoir obtenu ma licence à l'université d'Hacettepe en 1992, j'ai enseigné pendant deux ans. Puis j'ai réalisé que j'aimais non seulement l'enseignement mais aussi la recherche puisque quoique j'enseignais, j'apprenais en même temps. Apprenant que le ministère de l'éducation Turc aidait les étudiants qui partaient faire un master ou une thèse à l'étranger, j'ai passé l'examen et j'ai été reçue en 1996 à l'université de Nebraska-Lincoln où j'ai obtenu ma thèse en 2000, sous la direction du professeur Allan Peterson. J'ai été surprise de voir plus d'hommes que de femmes en mathématiques. Bien que le nombre de femmes augmente, elles sont toujours peu nombreuses à avoir une thèse en mathématiques. Elles ont vraiment besoin d'un environnement très stimulant !

Je travaille sur les équations différentielles, les équations aux différences et les équations dynamiques. La théorie des échelles de temps, sous-ensembles arbitraires non vides et fermés de nombre réels, nous permet d’unifier des analyses de type discret et continu. Les calculs d’échelles de temps ont des potentialités énormes en termes d’application dans des domaines tels que la biologie, la physique, l’économie et bien d’autres. Je m'intéresse aussi à la théorie de l’oscillation, aux problèmes de la valeur initiale et aux limites, tout autant qu'aux inégalités. J'ai été embauchée par l'université du Missouri en 2002. L'enseignement me donne un sentiment puissant de joie et d'épanouissement. Mes publications sont comme mes enfants. Les conférences offrent des opportunités de voyager partout dans le monde, et c'est un sentiment très gratifiant d'être l’intervenante principale d'une conférence dans laquelle la plupart des intervenants sont de hommes ! En 2015, j'ai obtenu ma nomination en tant que professeure et je suis très heureuse d'être la première femme professeure dans mon département, qui existe depuis 143 ans. Je partage mon amour de la famille, de l'enseignement, des voyages et des mathématiques avec mon jeune fils Émile, qui est aussi un aventurier...

Elvan Akin,
Professeure associée, département de mathématiques et de statistique,s Missouri S&T University, États-Unis


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