photographiste

« C’est lors de mon DEA en sciences juridiques de la mer que j’ai compris que la recherche me passionnait. Dans ma thèse, je me suis intéressée à l’encadrement juridique de la biodiversité marine en tant que ressources naturelles exploitables mais également en tant qu'environnement naturel à protéger. Pour comprendre la protection de cet environnement et de sa biodiversité, il faut développer une approche éco-systémique qui intègre l’ensemble des domaines qui ont un impact sur l’environnement, mais aussi s’intéresser à l’ensemble du droit lié au domaine de la mer et voir comment ces différents secteurs peuvent intégrer la préoccupation environnementale. Lors de mes postdocs, j'ai enrichi mes compétences pluridisciplinaires en travaillant avec des biologistes, des sociologues, des géographes ou des économistes… Actuellement, j'examine la pertinence d’une transposition du concept de planification de l’espace maritime à l’échelle mondiale.

Je travaille aussi sur la protection du ver marin, en particulier des polychètes. Existe-t-il une protection à la hauteur de leur fonction et des dangers qui peuvent les menacer? Nous avons tendance à associer la protection de la biodiversité à certaines espèces emblématiques. Je me suis demandée quel était l’impact de cette approche en droit. J’oriente mon projet de HDR sur la question des émotions, et sur la manière dont elles influencent le droit en matière de protection de l’environnement. En quoi la mauvaise presse d'une espèce, le requin par exemple, complique-t-elle sa préservation ? La mer représente 70% de la surface du globe, et si le droit existe en haute mer, il y est peu protecteur. La pêche illégale, le braconnage, le piratage et l'abandon de déchets toxiques y restent trop fréquents. Un accord international est en cours de négociation pour renforcer la protection de la biodiversité des zones ne relevant pas de la juridiction nationale. »

Betty Queffelec,
Maîtresse de conférences en droit, Université de Bretagne Occidentale

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