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Toute petite, plutôt que de jouer à la marchande
de légumes, je jouais avec ma sur à la marchande
de médicaments. Je pensais faire officine, mais
quand je suis arrivée à l'université j'ai
eu un professeur qui m'a embarquée - un enseignant absolument
extraordinaire. J'étais passionnée par ses cours,
la chimie organique, elle devenait vivante. Je me suis dit :
" Moi plus tard, je veux être lui ! " J'ai donc
fait un doctorat en chimie du médicament, pour transmettre
cette passion à mon tour. La première trace de
chimie est relevée vers 1 200 av. J.-C. à Babylone
où une femme, Tapputi-Belatekallum aurait fabriqué
des parfums à partir de plantes. Aujourd'hui je suis responsable
de la licence professionnelle en Parfums, arômes &
cosmétiques à la Faculté des Sciences de
Montpellier et je m'occupe des enseignements en parfums et arômes
- donc de tout ce qui concerne la création de parfums
à partir des plantes mais également les molécules
chimiques utilisées dans ce domaine.
En
recherche, je travaille sur des dérivés de peptides, des
peptido-mimétiques. Comme les peptides sont dégradés
très facilement par voie orale, il faut essayer de les
mimer quand on veut faire des médicaments. Je travaille
pour différentes pathologies qui sont le cancer et le
sida - beaucoup plus connues que la maladie cliaque sur
laquelle j'ai travaillé en post-doctorat à Stanford.
Pour obtenir des crédits de recherche, malheureusement,
il faut souvent travailler dans les domaines des pathologies
porteuses de financement. Depuis 10 ans, j'ai vu une énorme
évolution. J'ai choisi la recherche universitaire parce
que je voulais travailler dans des domaines fondamentaux, sur
des maladies orphelines.
Finalement, petit à petit, j'ai été poussée
comme tout le monde à travailler sur le cancer et sur
le sida, les pathologies qui nous permettent d'avoir des fonds
- notamment par le biais des grandes fondations et des associations.
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