marie-hélène le ny

  Infinités plurielles

 photographiste





 

« La science permet de créer, j'ai un goût particulier pour la création, je voulais soit être architecte, soit être scientifique ! J'ai opté pour la science et décidé de travailler sur la qualité des produits agroalimentaires. À la base je suis ingénieure agronome et j'ai fait un DEA de physico-chimie. Je me suis spécialisée en spectrométrie proche infrarouge. C'est une méthode de mesure de la composition des produits, des milieux, des objets... Elle consiste à projeter de la lumière - la lumière du soleil ou d'une lampe - sur un objet puis à analyser la lumière qui en sort. Grâce à elle, nous arrivons à connaître la composition de ce que l'on regarde. Nous avons commencé à travailler sur des produits alimentaires - pour évaluer le goût des fruits on mesure le sucre qu'ils contiennent. Ensuite, j'ai appliqué cette méthode à d'autres champs. Je me suis intéressée à la qualité des sols.

 

La spectrométrie proche infrarouge est utilisée aujourd'hui pour sélectionner les déchets recyclables. En France, nous avons la deuxième entreprise mondiale qui utilise cette technologie pour trier les poubelles. Elle est également utilisée dans l'industrie, en archéologie, en écologie aussi... et même pour regarder le niveau d'oxygénation du cerveau des bébés ! C'est complètement inoffensif. Chaque fois que l'on s'intéresse à une application nouvelle, des questions de recherches nouvelles émergent.
Dernièrement, j'ai évolué vers un autre sujet scientifique : l'évaluation environnementale. Nous cherchons à réduire notre empreinte environnementale et pour la réduire, il faut connaître tous ses impacts... Nous travaillons sur l'analyse du cycle de vie, une méthode très robuste mais complexe. Elle va nous permettre de mieux choisir les produits que nous consommons. »

Véronique Bellon-Maurel
Directrice du Département Ecotechnologies, INRAE - Antony
Lauréate du Grand prix IMT-Académie des sciences 2019

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