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Les poupées, je les démontais plutôt que
de jouer avec !
Mon premier souvenir de tas de pièces en vrac remonte
à mes à quatre ans, j'avais totalement démonté
le rasoir de mon papa. J'ai continué à peu près
toute ma vie à démonter et remonter à peu
près tout ce que je trouve - en bonne ingénieuse
qui veut régler les problèmes et faire marcher
les choses. Ce besoin de comprendre m'a conduite à l'École
normale supérieure où j'ai passé quatre
années absolument géniales à faire de la
physique, avant de faire l'École des ponts et chaussées.
Par la suite, je me suis orientée de plus en plus vers
des postes de gestion. Pour trouver des solutions un peu originales
et plus rapides, il faut souvent regarder les problèmes
d'assez loin, le nez dessus il manque la vue d'ensemble. Mes
réflexes de physicienne me servent à essayer de
vérifier la cohérence des choses. Actuellement,
je dirige un
établissement public de recherche que je trouve absolument
génial.
Mal
utilisé, le béton c'est gris et moche ! Mais
c'est plutôt la faute du moule que celle du matériau.
On sait maintenant faire du béton avec très peu
de ciment mais on sait aussi recarbonater le béton de
démolition de façon à pouvoir le réutiliser
dans du nouveau béton. Au lieu de reconstruire la ville
sur la ville, on peut reconstruire la ville avec la ville. Dix
millions de tonnes de béton de démolition sortent
de Paris chaque année alors que onze millions de tonnes
de béton frais y entrent.
A l'Ifsttar, le transport, les infrastructures de génie
civil et de mobilité sont nos préoccupations principales,
nous recherchons comment améliorer les techniques de construction
de logements, de routes, de voies ferrées... mais aussi
comment perfectionner les systèmes de locomotion. Nous
essayons de penser une mobilité plus durable, des infrastructures
moins polluantes et mieux intégrées dans le paysage,
et aussi d'améliorer la sécurité routière.
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