photographiste

« Les processus de concentration de l'or dans la croûte continentale m'ont occupée pendant ma thèse en métallogénie - l'étude de la concentration des éléments métalliques dans la croûte terrestre. J'ai continué sur cette thématique en diversifiant les terrains géologiques, les âges géologiques et les éléments métalliques. Je travaille toujours dans le domaine de la compréhension de la concentration des métaux dans la croûte, mais sur de nombreux éléments métalliques différents : l'uranium, le plomb, le zinc, le cuivre... Nous avons des missions géologiques sur le terrain, où l'on va étudier des cailloux, regarder comment s'organise la géologie d'un secteur et aller chez les miniers pour récupérer les objets géologiques forés en sous-sol. Actuellement, la recherche sur les éléments métalliques est très importante et se diversifie, avec des métaux stratégiques sur lesquels la pression industrielle est forte : le lithium, le niobium, le tantale, l'étain, le tungstène.

Toute ressource naturelle se trouve dans un environnement naturel. C'est tout l'équilibre qu'il faut maintenir entre prélever un élément de son milieu naturel et préserver ce milieu naturel. Quand on cherche une substance métallique, l'élément uranium par exemple, cet élément chimique va toujours être inclus dans un minéral et le minéral va être lui-même compris dans une roche. Si cette roche a un intérêt économique, elle sera appelée minerai. Quand on exploite un sous-sol, le profit n'est pas uniquement pour l'industrie qui en tire parti, cela fait vivre toute une région. Des gisements de très gros volumes avec des basses teneurs, entre 2 et 5 % d'uranium présent, sont exploités au Kazakhstan et au Niger, et en cours d'exploration en Mongolie. Ceux du Massif central ont été abandonnés à cause de leur teneur trop faible. L'uranium se présente souvent sous forme d'oxydes - ce sont des minéraux noirs. Sa grande radioactivité est utilisée pour la prospection. »

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