photographiste

« Géophysicienne et ingénieure réservoir, je suis chercheure à l'IFPEN. Je contribue à la mise en place de méthodologies qui vont aider les ingénieurs à exploiter au mieux les réservoirs d'hydrocarbures en positionnant les puits aux bons endroits et en poussant l'huile de la façon la plus efficace possible. En caractérisant la formation géologique qui contient le pétrole et à l'aide d'outils informatiques, nous visons à adapter le schéma de production à chaque réservoir. Nous sommes de vrais gaspilleurs, nous ne réussissons à extraire, en règle générale, au mieux que 30 à 40 % de l'huile en place. Le challenge, c'est d'être capable de développer des techniques plus performantes. 1% d'huile en plus, c'est deux ans de consommation mondiale. C'est un métier extraordinaire, tous les jours, on apprend et on échange avec les autres. Il y a deux ans, quand j'ai reçu un prix à l'Académie des sciences, ma petite dernière s'est exclamée : "Maman est une championne !"

Il faut plusieurs millions d'années de maturation pour que des dépôts organiques donnent une huile qui va migrer depuis la roche mère vers la surface et se retrouver piégée dans une roche réservoir d'où elle sera extraite. Nombre d'éléments de notre quotidien sont dérivés de cette huile - de l'essence aux matières plastiques en passant par les cosmétiques. Les hydrocarbures se trouvent sous différentes formes : le gaz et le pétrole, plus ou moins visqueux. Lorsqu'il est très visqueux, on parle de bitume. On en trouve surtout au Venezuela et en Amérique du Nord. A l' IFPEN, nous travaillons aussi sur d'autres types d'énergies. Nous étudions ainsi le stockage de l'énergie, par exemple de l'air comprimé pour réguler la production d'énergie renouvelable dont le défaut est d'être intermittente. Nous nous intéressons aussi au stockage de CO2 dans le sous-sol. Notre rôle est de veiller à l'optimisation des ressources en énergie. »

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