photographiste

« L'envie de découvrir le fonctionnement du corps humain au niveau moléculaire m'a amené à faire une thèse sur des maladies mitochondriales neurodégénératives chez l'homme. On essayait de comprendre comment une mutation au niveau de l'ADN pouvait entraîner des problèmes de repliement de cette molécule, et au niveau médical - en utilisant des modèles de cellules qui portaient cette mutation, on a étudié l'ensemble des protéines, comment elles étaient modifiées, en les comparant à des cellules saines. Mettre en évidence des protéines qui étaient augmentées ou diminuées en présence de cette mutation pouvait permettre à plus long terme, de mieux comprendre comment la maladie se déclare - et à plus long terme encore, d'envisager une thérapie génique. En post doctorat à l'université de médecine d'Innsbruck, j'ai travaillé ensuite dans un programme de compréhension des mécanismes de cancérisation de la cellule chez l'homme.

Du micro-organisme, jusqu'à à l'homme chacun peut être perturbé par la présence de toxiques rejetés dans l'environnement par les différentes activités humaines, ce qui engendre ensuite des modifications complètes de notre écosystème. Je travaille dans un laboratoire d'écotoxicologie où l'on recherche l'impact que peuvent avoir ces différents polluants. Nous nous intéressons aux produits d'usage courant qui, rejetés dans les eaux de lavage, se retrouvent dans les stations d'épuration, mais aussi à d'anciens sites industriels extrêmement pollués avec des métaux lourds, ou encore à l'impact des nanoparticules. A l'état nano-particulaire, le dioxyde de titane - utilisé dans de nombreux produits domestiques -, offre une grande surface de réactivité, mais il induit une mort cellulaire des bactéries et détruit par exemple une partie des micro-organismes qui sont nécessaires dans les boues d'épuration pour aider au nettoyage des eaux usées. »

Bénédicte Sohm
Ingénieure de recherche, LIEC - Université de Lorraine

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