marie-hélène le ny |
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photographiste |
« J'ai
eu le désir de me confronter aux problèmes majeurs de notre
temps. Il sagit des biotechnologies et des pratiques médicales
qui témoignent de notre pouvoir technologique et modifient
aussi notre responsabilité. Celle-ci doit peut-être
être à la mesure de la crise environnementale et
de ces technologies qui ont un impact sur les générations
futures et les autres espèces.
Mon ambition est de redéfinir les termes du contrat social pour faire entrer la question animale et lécologie dans la politique et asseoir le contrat social sur une autre conception de lhomme et de son rapport à lautre que lui. Jinvite à corriger nos pratiques en partant de lhomme et dune nouvelle philosophie du sujet. Plutôt que de mettre laccent sur le statut moral, voire juridique des autres entités, je mintéresse à ce que disent de nous nos usages des animaux, de la nature. La crise alimentaire mondiale est un problème de justice. Manger est un acte moral et politique. La violence envers les animaux est lexpression de notre difficulté à sortir de la domination de lautre. Lanimal est celui avec lequel on partage lanimalité. Ce qui se joue dans nos rapports aux animaux, cest aussi notre rapport à laltérité, à lhétéro- généité et au corps de lautre. Cest pourquoi on a pu souligner lanalogie entre la violence envers les animaux et la domination envers les femmes. » |
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Corine Pelluchon, Professeure de philosophie, Université de Franche-Comté |
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