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J'ai toujours eu un goût pour les mathématiques et je
me suis orientée vers des mathématiques appliquées
aux sciences humaines & sociales et à l'économie.
Pendant mon Master 2, j'ai effectué un stage à
l'IFREMER. J'ai embarqué quinze jours à bord d'un
navire scientifique pour suivre une collecte de données.
Cela consistait à capturer des poissons en différents
secteurs de la mer. Ces captures étaient comptabilisées
et à partir de méthodes de prévision spatiale,
on effectuait des prédictions sur toute une zone maritime
afin d'évaluer les populations de poissons. Les chiffres
obtenus ont ensuite été utilisés au niveau
européen afin d'établir les quotas de pêche.
Actuellement je suis en troisième année de thèse
en statistiques et l'un des objectifs de mes recherches est de
concevoir des outils qui pourraient permettre à différents
utilisateurs de prédire des phénomènes sur
des zones géographiques (en météorologie,
en océanographie, en épidémiologie...)
En
thèse, j'ai l'occasion d'enseigner les statistiques à
l'université tout en continuant à faire des maths
qui sont devenus une passion. Je suis très reconnaissante
à mes professeurs qui m'ont encouragée dans cette
voie alors que je visais le professorat des écoles. Je
collabore à un projet franco-québecois dans lequel
nous étudions des données hydrologiques afin de
produire des modèles statistiques performants qui permettraient
d'utiliser au mieux les barrages lors d'événements
climatiques extrêmes.
Avec l'association Femmes & mathématiques,
nous organisons des Jobs meetings au cours desquels des
jeunes filles rencontrent des femmes ayant fait des études
en mathématiques et découvrent une multitude de
métiers. Nous organisons aussi un théâtre
forum pour dénoncer les stéréotypes qui
font qu'en mathématiques il y a très peu de femmes.
Il ne faut pas se poser de barrières soi-même mais
faire ce que l'on aime et avoir confiance en soi. » |

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