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Composée de milliards d'individus autonomes qui
produisent et échangent, l'économie mondiale forme
un système complexe auquel j'ai choisi de m'intéresser
par le biais des sciences économiques. Pour ma thèse,
je me suis penchée sur la gestion des entreprises non
concurrentielles - appelées en France services publics
- dans le contexte de l'intégration croissante de nos
économies. La globalisation a entrainé une déréglementation
mondiale de ces secteurs, accompagnée de réformes
de privatisation. Ma réflexion sest donc centrée
sur la structure optimale entre public et privé, et les
problèmes de dérèglementation. Face à
un endettement public menaçant, des arbitrages budgétaires
amènent ainsi lÉtat et les entreprises publiques,
telle que la Poste, à trouver des solutions pragmatiques
et à nouer des partenariats public-privé afin de
conserver une irrigation du territoire national par le service
public, au moindre coût pour les usagers et les contribuables.
Une
des composantes très importante du travail de professeur
d'université est la formation doctorale. Avoir des étudiant-e-s
en thèse me permet de mintéresser à
des sujets nouveaux, de les creuser en les accompagnant. Cela
m'apporte beaucoup, c'est très équilibrant parce
que la recherche est laborieuse. Du fait de la concurrence, publier
dans les grandes revues internationales demande beaucoup de persévérance.
On travaille sur des périodes longues. L'enseignement
cest très concret, le résultat est visible
rapidement. Nous vivons dans un monde complexe, c'est très
stimulant de transmettre des connaissances en économie.
Nous avons une mission collective de diffusion de cette connaissance
qui évolue. Ainsi
à la Toulouse School of Economics, nous nous efforçons
de développer
un enseignement de qualité et de participer au débat
public en écrivant
des articles dans la presse et en répondant à des
interviews. » |

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