photographiste

« Ingénieure en génie des procédés, j'ai fait une thèse en physico-chimie des procédés après laquelle j'ai postulé à l'Institut Français du Pétrole (maintenant IFP Énergies nouvelles) où, très vite, j'ai intégré une équipe de chercheurs qui s'occupait du traitement des marées noires. Nous avons développé des techniques et des méthodes, mais aussi des produits chimiques le moins toxique et le plus biodégradable possible. Après, je me suis orientée dans le traitement des forages pétroliers. Forer un puits de pétrole est une opération complexe qui nécessite des compétences en physico-chimie. J'ai travaillé à améliorer les fluides de forages et développer des produits biocompatibles. Pour comforter mon expertise en physico-chimie des fluides complexes, j'ai passé une habilitation à diriger des recherches et j'ai encadré des thésards autour de mes différents domaines de compétences. En 2013, j'ai été nommée expert à IFPEN et j'ai rejoint un réseau d'experts internationaux.

Le Peak-oil est difficile à estimer mais nous en sommes certainement très proches. Le pétrole sera de plus en plus difficile à exploiter, et le baril de plus en plus cher. En ce moment, je travaille sur la récupération assistée du pétrole par voie chimique. On injecte des produits chimiques dans les réservoirs pétroliers, de façon à améliorer les rendements de l'extraction. L'objectif est de trouver des produits peu toxiques et biodégradables qui seront injectés de façon parfaitement contrôlée et récupérés en surface. Je travaille essentiellement au laboratoire à partir d'échantillons représentatifs du champ pétrolier concerné. A IFPEN nous avons aussi une activité autour de la biomasse. Nous essayons de fabriquer des biocarburants à partir de déchets végétaux. Nous cherchons à obtenir des produits aux propriétés très similaires à celles des produits issus du pétrole afin de réserver les produits pétroliers aux usages pour lesquels nous ne disposons pas d'alternative. »

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