marie-hélène le ny |
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photographiste |
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Enseigner l'histoire des femmes, du genre et du féminisme est nécessaire
pour inscrire ce sujet dans la durée et former les nouvelles
générations. L'histoire est une clé de compréhension
du monde, de sa complexité et de la transmission des objectifs
d'égalité et de liberté. Longtemps gardienne
du patriarcat, lhistoire ne retenait que les événements
politiques, en ignorant les femmes. L'histoire du genre permet
de poser la question du contexte des rapports femmes/hommes et
des normes hiérarchisantes de féminité,
de masculinité et des sexualités.
Je suis née à moi-même en découvrant le féminisme, à l'âge de 15 ans, et quand j'arrive à Paris VII en 1976, lhistoire des femmes était absolument au cur d'un volcan en train d'émerger sous la houlette de Michelle Perrot. Avec Laurence Klejman, nous décidons de faire, sous sa direction, une thèse à deux ce qui était hors du commun sur l'histoire sociale et politique du mouvement féministe du milieu du XIXe jusqu'en 1914 en France, un sujet alors tout à fait inexploré. J'ai vécu ces années de thèse exaltantes, et nai plus jamais voulu abandonner la recherche, même dans des conditions difficiles. Aujourd'hui chargée de recherche au CNRS, j'interroge les liens entre genre, religions, laïcité et sécularisation à partir de l'histoire des féminismes et des droits des femmes. Soutenir la recherche pluridisciplinaire sur le genre me paraît fondamental et cest pourquoi je me suis investie au sein de lInstitut Émilie du Châtelet. » |
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Florence Rochefort Historienne, chercheure au CNRS, Groupe Société Religions Laïcité |
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