marie-hélène le ny

  Infinités plurielles

 photographiste






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Les études en Staps permettent d'allier le terrain et la démarche scientifique. Ce sont des formations qui sont très ancrées dans le terrain, on est amené très vite à encadrer des publics et à mettre en place des activités sportives. Dans la partie théorique, on découvre comment ces pratiques s'appuient sur les sciences humaines, sur la physiologie et sur des recherches centrées sur le sport et les activités physiques. C'est l'amélioration des pratiques qui a motivé mon orientation vers la recherche car j'étais aussi une sportive de haut niveau, j'ai eu une carrière internationale en char à voile. En licence, je me suis orientée vers la performance et l'entraînement. Durant la maîtrise, un coup de foudre intellectuel pour la psychologie m'a conduite à faire un DEA de psychologie. Cette année-là, j'ai passé un concours et j'ai travaillé deux ans en tant que conseillère dans un service du ministère des sports dans le Val-de-Marne afin de pouvoir financer ma thèse en psychologie du sport.

Ce sont les collaborations entre chercheur·e·s qui font avancer ! Quand j'ai été recrutée à Brest, j'ai eu des nouvelles collaborations avec des collègues et nous avons mis en place des programmes de préparation mentale pour des sportifs de haut niveau. Cela nous a permis d'aller sur le terrain et de rencontrer des entraîneur·euse·s et des sportif·ive·s. Avec mes collègues, nous sommes aussi très soucieux de la qualité de nos formations et de l'insertion professionnelle de nos étudiant·e·s. Cela prend énormément de temps, on n'est pas assez nombreux et nous manquons d'ingénierie pédagogique. Donc il nous reste peu de temps pour la recherche et c'est très frustrant ! La recherche est encore structurée selon une vision assez patriarcale et les inégalités femmes-hommes perdurent. En STAPS, nous essayons d'être exemplaires en matière de formation à l'égalité et les enseignant·e·s d'EPS vont être plus conscient·e·s de leur impact sur leurs élèves que ceux des autres matières. »

Marjorie Bernier,
Maîtresse de conférences STAPS, CREAD, Université de Bretagne Occidentale


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