marie-hélène le ny

  Infinités plurielles

 photographiste






«
J'ai grandi dans un village de la province du Henan en Chine
et quand j'étais petite, j'aimais beaucoup aller dans les champs avec ma mère qui me nommait les végétaux autour de nous. Il y avait beaucoup de fleurs sauvages au printemps et c'était magnifique. L'été nous allions pêcher des crevettes et du poisson à la rivière avec les villageois. Mes parents m'ont encouragée autant que mon frère à prendre ma vie en main. C'est très important de valoriser un haut niveau d'instruction pour tous. Cela permet d'élargir sa vision du monde et de faire de meilleurs choix de vie – surtout pour les filles que certains hommes continuent
de dévaloriser. Nous avons certes des différences physiques mais la même capacité d'utiliser notre intelligence pour faire les mêmes choses que les garçons. Il faudrait faire en sorte que la responsabilité des enfants soit également partagée entre les femmes et les hommes et qu'ils reçoivent une éducation égalitaire dès leur plus jeune âge !

Je fais des recherches sur les microalgues au sein du laboratoire LGPM de CentraleSupélec où je fais ma thèse. Ce sont différentes espèces de micro-organismes qui ont des applications dans de nombreux domaines : biocarburants, traitement des eaux usées, médecine, alimentation, cosmétiques... La croissance de ces micro-organismes aquatiques est rapide - leur quantité double en 24h - mais cultivés en suspension leur productivité reste faible. Je teste la culture de microalgues sous forme de biofilms en rotation sur des sortes de tambours, ce qui nous permet de contrôler l'intensité lumineuse et la périodicité de l'alternance entre lumière et obscurité. Le traitement des lipides de la biomasse des microalgues pourrait devenir la source des biocarburants de 3e génération, sans accaparer de terres agricoles. Les besoins seront immenses face à la raréfaction du pétrole. Les recherches sur ces microalgues sont prometteuses, je m'intéresse aussi à leur modélisation et j'espère approfondir mes recherches en effectuant un postdoctorat sur ces questions. »

Yan Gao,
Doctorante en bio-ingéniérie, laboratoire LGPM de CentraleSupélec - Université Paris-Saclay


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