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Ma plus grande satisfaction en tant que chercheure, c'est
le jour où je suis allée au bloc opératoire
avec mon prototype et que les chirurgiens ont utilisé
ma caméra pour repérer une tumeur. Cela m'a vraiment
fait extrêmement plaisir de savoir que la femme allongée-là
pour cette opération du sein allait bénéficier
d'une technique qui améliorerait sa condition opératoire
et réduirait sa douleur ensuite. Depuis, cette caméra
a été transférée à l'industrie
et cette technique va remplacer l'horrible et douloureuse méthode
du harponnage. Cela justifie les trois années de thèse
passées à travailler sur cette petite caméra.
J'ai fait des études scientifiques pour essayer d'améliorer
la vie des gens, pour trouver des solutions techniques qui augmentent
leur confort au quotidien. Après mon école d'ingénieur,
j'ai choisi une thèse qui me permettait d'aller au bloc
opératoire, de travailler avec des médecins et
de voir tout de suite l'impact de mon travail.
Participer
à la progression de la science, développer les
techniques, c'est vraiment très important. Cela permet
à l'homme de mieux comprendre le monde dans lequel il
vit, d'essayer de l'expliquer, d'éviter la peur. Quand
on comprend quelque chose, on en a beaucoup moins peur.
Actuellement, je suis ingénieure chez Essilor où
nous améliorons la vue et le confort visuel des porteurs
de lunettes. Ce que je trouve très intéressant,
c'est ce qu'on appelle la boucle dioptrique. C'est une
démarche scientifique qui part très en amont des
verres en étudiant le comportement des porteurs de lunettes.
Ensuite, ces comportements sont traduits en données qui
vont être transcrites mathématiquement par des ingénieurs
qui vont prévoir une surface progressive, calculée
point par point au niveau du verre optique. Des prototypes seront
testés et la boucle dioptrique reprise jusqu'à
ce qu'on obtienne les verres le mieux adaptés aux porteurs...
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