«
Je me suis spécialisée en pharmacologie cutanée lors
de mon master recherche à l'Université Lyon I.
Il m'a passionné parce que des chercheurs du monde entier
venaient nous donner des cours. Ensuite j'ai réalisé
une thèse sur l'absorption cutanée à l'Université
Paris Sud. C'est l'étude de l'absorption de produits à
travers la peau - dont certains peuvent avoir des effets néfastes
sur l'organisme. Mon sujet était d'étudier la pénétration
de différents produits dans la peau avec de nouvelles
méthodologies prédictives. Certains critères
permettent de savoir si un produit a tendance ou non à
pénétrer la peau mais beaucoup d'études
ont montré qu'ils n'étaient pas assez précis.
J'ai essayé de les rendre plus précis pour mettre
ensuite au point de nouveaux modèles mathématiques
qui permettraient, sans études de laboratoire, de savoir
si les produits ont tendance ou non à passer la barrière
cutanée.
Toutes
ces méthodologies prédictives sont très importantes
car depuis mars 2013, les tests sur animaux sont interdits en
cosmétologie. Depuis de nombreuses années des méthodes
alternatives sont développées et je suis arrivée
à la bonne période parce que je n'étais
pas très attirée par le travail sur animaux - même
si la recherche médicale en dermatologie m'aurait énormément
plu. Il faut être assez inventive et créative pour
trouver des méthodologies qui permettent d'avoir des résultats
en utilisant de la peau reconstruite en laboratoire, ou alors
des déchets opératoires issus de la chirurgie esthétique.
Aujourd'hui, je travaille dans l'industrie cosmétique,
toujours sur l'absorption cutanée. Je regarde comment
se comportent les molécules dans la peau, dans le but
d'obtenir des résultats pour des produits qui vont être
développés en cosmétologie. » |
|