marie-hélène le ny

  Infinités plurielles

 photographiste







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Je me suis spécialisée en pharmacologie cutanée lors de mon master recherche à l'Université Lyon I. Il m'a passionné parce que des chercheurs du monde entier venaient nous donner des cours. Ensuite j'ai réalisé une thèse sur l'absorption cutanée à l'Université Paris Sud. C'est l'étude de l'absorption de produits à travers la peau - dont certains peuvent avoir des effets néfastes sur l'organisme. Mon sujet était d'étudier la pénétration de différents produits dans la peau avec de nouvelles méthodologies prédictives. Certains critères permettent de savoir si un produit a tendance ou non à pénétrer la peau mais beaucoup d'études ont montré qu'ils n'étaient pas assez précis. J'ai essayé de les rendre plus précis pour mettre ensuite au point de nouveaux modèles mathématiques qui permettraient, sans études de laboratoire, de savoir si les produits ont tendance ou non à passer la barrière cutanée.

 

Toutes ces méthodologies prédictives sont très importantes car depuis mars 2013, les tests sur animaux sont interdits en cosmétologie. Depuis de nombreuses années des méthodes alternatives sont développées et je suis arrivée à la bonne période parce que je n'étais pas très attirée par le travail sur animaux - même si la recherche médicale en dermatologie m'aurait énormément plu. Il faut être assez inventive et créative pour trouver des méthodologies qui permettent d'avoir des résultats en utilisant de la peau reconstruite en laboratoire, ou alors des déchets opératoires issus de la chirurgie esthétique.
Aujourd'hui, je travaille dans l'industrie cosmétique, toujours sur l'absorption cutanée. Je regarde comment se comportent les molécules dans la peau, dans le but d'obtenir des résultats pour des produits qui vont être développés en cosmétologie. »

Elsa Jungman
Docteure en chimie analytique - Ingénieure de recherche


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