photographiste

« Il ne faut pas avoir peur des choses, il faut juste les comprendre... Quand j'étais petite, c'est le papa d'un copain d'école qui m'a communiqué son enthousiasme pour ce qu'il faisait - de la physique nucléaire -, ce qui m'a décidé à faire de la physique. Ma première rencontre avec la science française a eu lieu au CEA, à Saclay, où j'ai fait un post doc. Je travaillais dans la physique des matériaux ayant une action avec la lumière. De retour en Espagne, j'ai eu un poste à l'université où je me suis rendue compte que je n'étais pas faite pour enseigner. J'ai donc intégré un centre de recherche & développement mixte EDF/CNRS. Ensuite EDF m'a embauchée dans la R&D, pour mener des travaux sur les matériaux photovoltaïques en couches minces et développer une filière en France. Quand la société NEXCIS a été créée, on m'a proposé de suivre l'aventure, j'y suis senior scientist et je fais de la veille technologique et de la recherche fondamentale.

Capter la lumière du soleil et la transformer en énergie
avec des modules photovoltaïques fait appel à une énergie renouvelable. La compétitivité est très forte et nous travaillons sur une filière à bas coûts, mais avec des matériaux compliqués - ce qui m'intéresse beaucoup. La
filière dominante, c'est le silicium - obtenu à partir de sable. Nous utilisons des matériaux fabriqués à partir de matières premières, souvent composés de différents éléments comme le Cuivre, l'Indium, le Sélénium, le Soufre ou le Cadmium (relativement facile à utiliser mais très toxique). Des matériaux de troisième génération utilisent des concepts de physique quantique, des structures tandem avec différents matériaux qui augmentent leur efficacité. Nous travaillons également en amont sur leur recyclage, qui est pris en compte dans le prix de vente. La technologie solaire ne doit pas occasionner de résidus et avoir la plus faible génération de CO2 possible. »

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