marie-hélène le ny |
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photographiste |
« Au
moment de la colonisation, les Français ont commencé
à acheminer des biens, de l'intérieur du Mali vers
les côtes, en exploitant le fleuve Sénégal
qui traverse la région de Kayes. Les Soninkés qui
étaient sur le fleuve ont été demandés
pour servir de laptots - dhommes de fleuve - pour participer
à cette circulation des marchandises. Cette relation sest
resserrée quand les Français ont recruté
des marins pour la marine
Dans le cadre de mon doctorat en économie du développement, je suis partie dix-huit mois au Mali, dans la région de Kayes, qui envoie une grande majorité des Maliens de France. Cest une région très sèche, mais qui bénéficie de la présence du magnifique fleuve Sénégal, très bleu au milieu d'une terre un peu rouge... Au sein de lInstitut de Recherche pour le Développement où je travaille, je m'intéresse en particulier aux retombées de la migration pour les pays d'origine, en me focalisant sur le Sénégal et le Mali. Mon objectif est de dresser des diagnostics précis - tant sur les effectifs de migrants que sur les fonds envoyés au pays, en particulier par les Maliens. Ces transferts protègent la famille en la mettant à l'abri de chocs de revenus, dans un contexte africain où il ny a pas d'assurances ni de crédit. Une autre partie de l'argent de la migration transite par le biais d'associations créées par des migrants en France avec pour objectif le développement des localités d'origine. » |
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Flore Gubert Chargée de recherche, IRD, laboratoire DIAL |
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